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Fabrice MAUCCI - Démocratie Ecologie Solidarités
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18 mars 2007

Gratien Ferrari centriste ? souvenez-vous...

Sur la vague Bayrou il veut surfer. Mais Gratien Ferrari n'est politiuement ni neuf ni vierge... et encore moins centriste. Il est un UDF "ancien moule". L'ancien député-maire qui voudrait redevenir député-maire, appartenait à la composante baptisée Parti Républicain, devenue en 1998 Démocratie Libérale, laquelle avait comme membre Dominique DORD et s'est fondue depuis dans l'UMP. Mais au-delà des étiquettes, voilà la réalité super-concrète de Gratien FERRARI : comme maire - on aura l'occasion de l'écrire plus tard - ou comme député, il est un libéral dogmatique. Le texte ci-dessous, une proposition de loi co-signée par lui et qui date de 1993, est une perle en la matière. Et dire que la ville dirigée par ce Monsieur vivait des remboursements de ladite Sécu...


Au cours des cinquante dernières années, les progrès considérables de la science médicale ont grandement amélioré dans notre pays les moyens de lutter contre la maladie et dans le même temps la puissance publique a généralisé un système qui postule que la préservation de la santé est avant tout une affaire de sécurité collective. Il en est résulté une illusion et un détournement.

  • L'illusion, qu'une intense propagande a voulu imposer, dit que l'amélioration de la santé des Français est due à l'instauration du système de sécurité collective dit de Sécurité Sociale. Elle méconnaît les progrès de la science qui lui sont antérieurs et qui ont produit les mêmes effets bénéfiques dans des pays où il n'y a pas de sécurité sociale. La prolongation de la durée de vie, par exemple, est due avant tout à I'hygiène, aux vaccinations et aux médicaments nouveaux.

  • Le détournement résulte de l'appropriation par un appareil collectif en position de monopole de la majeure partie des moyens nécessaires à I'action de santé. Avec comme résultat :

- pour les personnes : la perte d'un bien propre dont la gestion aurait pu susciter leur intérêt et engager leur responsabilité, en un domaine où I'engagement personnel est indispensable
- pour la puissance publique : la perte de la force de contrôle et d'orientation propre à chaque personne qui ne peut être remplacée par aucune autre ;
- pour les entreprises : des prélèvements toujours plus lourds qui compromettent leur compétitivité et pénalisent l'emploi ;
- pour les salariés : une perte de leur salaire direct qui trouve réduit par le salaire indirect que constituent les prélèvements
- pour tous : un gaspillage qui altère la crédibilité de l'Etat et du Gouvernement, démoralise les citoyens, témoins passifs, et parfois actifs, de mille petits scandales, et finalement compromet la qualité des soins, c'est-à-dire la santé et la sécurité des gens et de la société qu'on voulait garantir. Il est patent, par exemple que la Sécurité Sociale n'a pas pu ou pas su protéger les hémophiles de la contamination par le virus du sida.

La crise économique grave que traverse notre pays achève de condamner le monopole de la Sécurité Sociale. Celui-ci est, par ailleurs, contraire aux directives européennes de 1992 qui, en matière d'assurance, font obligation d'ouvrir le marché de l'assurance-maladie à la concurrence à compter du 1er juillet 1994 au plus tard. Enfin, il est clair que la lutte contre le chômage et le retour à l'équilibre de nos finances publiques rendent urgente une réforme radicale.

Proposition de loi n°665 de novembre 1993, présentée par Jean-Louis BEAUMONT, Didier BÉGUIN, Pierre CARDO, Michel CARTAUD, Daniel COLIN, Serge DIDIER, Michel FANGET, Gratien FERRARI, Alain GRIOTTERAY, François LOOS, Georges MESMIN, Daniel POULOU, Yves ROUSSET-ROUARD, Bernard SERROU, Yves VERWAERDE, Philippe de VILLIERS et Michel VOISIN.

Le texte déclare dans son article 4 : Le monopole de la Sécurité Sociale est abrogé, et l'article 11 : Les cotisations salariales et patronales sont supprimées. La proposition se terminait par un article 20 : Les comptes du régime d'assurance-maladie de la Sécurité Sociale sont apurés avant d'être clos.

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