Bulletin municipal & "cabinet de campagne"
à l'attention de M. DORD, M. BERETTI, Mme BOISSON
Monsieur le Maire,
Madame, Monsieur,
je découvre sous pli le dernier bulletin municipal, avec un grand vide dans l'espace réservé à l'expression de l'opposition, avec l'indication "à ce jour la tribune de l'opposition ne nous est pas parvenue".
Permettez-moi - une fois de plus dirons certains, qui ne perçoivent pas les volontés et les gravités qui se cachent derrière cela - de m'indigner contre le procédé.
Depuis plusieurs années Mme BOISSON nous indiquait à l'avance la date de bouclage puis nous "relançait" lorsque la date approchait et que nous ne lui avions pas encore fourni notre texte. Cette fois-ci nous n'avons eu d'e-mail que le 20 juillet pour nous demander un contenu le 27 août, puis aucune relance à proximité de la date réelle de bouclage.
Je n'ose croire que l'approche d'élections justifie un changement de pratique.
Je n'ose croire que les congés d'un membre du cabinet puissent être un motif suffisant pour envoyer à l'impression un bulletin municipal sans notre tribune, sans même la moindre relance téléphonique...
Etait-il plus compliqué de nous appeler pour respecter l'esprit de la démocratie (quitte à ne nous laisser qu'une heure pour alimenter notre tribune) que de rédiger consciencieusement la phrase vous excusant de la demi-page blanche?
C'est là tout ce qui nous sépare : pour vous la démocratie est un accessoire, un outil dont on se sert pour accéder au pouvoir mais qu'on oublie entre temps, un élément de programme (que vous n'avez pas) et pas un principe qui nous transcende. Je note que confier la rédaction d'un tel bulletin au cabinet du maire est par essence révélateur de l'objectif qu'on lui assigne.
Fabrice MAUCCI
Conseiller Municipal Divers Gauche
Note supplémentaire hors-courrier : la tribune de l'opposition avait fait l'objet d'une réduction de surface et de caractères, devenus illisibles, dans le précédent bulletin municipal. La raison? Devait figurer sur la page un droit de réponse à une tribune plus ancienne de la majorité, et celle-ci ne voulant pas perdre son expression, avait unilatéralement et scandaleusement décidé de comprimer notre texte alors qu'en rien, ce droit de réponse ne nous concernait !